Marchés de réseau
L'ouverture des marchés de réseau constitue un axe prioritaire de la politique de la concurrence européenne et allemande. Les industries de réseau se caractérisent par le fait qu'un réseau est nécessaire pour la fabrication de marchandises ou la fourniture de services, par exemple le réseau ferré pour les transports ferroviaires ou le réseau de lignes électriques pour le marché de l'électricité.
Dans le domaine du réseau, il ne peut y avoir de concurrence car la construction de réseaux parallèles, par exemple, n'est pas rentable. Toutefois, la concurrence est en principe possible sur les marchés en amont, comme celui de la production d'électricité, et les marchés en aval, comme les transports.
Équilibre entre la réglementation et la concurrence
Il faut donc ouvrir l'infrastructure et les réseaux lorsque cela est nécessaire au bon déroulement de la concurrence, dans l'intérêt des consommateurs. En même temps, les incitations à l'investissement ne doivent pas être conservées que pour la maintenance de l'infrastructure existante, mais aussi profiter à de nouveaux domaines des infrastructures afin que de nouvelles technologies puissent se développer.
Avec la réforme de la législation sur l'énergie, la libéralisation des services postaux et des télécommunications et la réforme ferroviaire, d'importants marchés auparavant monopolistiques ont été ouverts à la concurrence en Allemagne. La condition indispensable à une concurrence efficace dans ces secteurs est une régulation publique cohérente des réseaux afin de prévenir toute discrimination dans leur accès. Les nouveaux prestataires en amont et en aval des marchés ont besoin de pouvoir accéder au réseau sans être désavantagés et à des prix justes.
La régulation de l'accès au réseau doit permettre de stimuler la concurrence sur les marchés en aval. Les interventions que l'État mène en faveur d'un accès non discriminatoire aux réseaux régulés doivent se limiter au strict nécessaire et ne pas se transformer en régulation excessive nuisible. C'est la mission de l'Agence fédérale des réseaux, qui concentre les pouvoirs de régulation pour cinq secteurs : les télécommunications, la poste, l'électricité, le gaz et les chemins de fer. La Commission des monopoles présente régulièrement des rapports sur l'état et l'évolution prévisible de la concurrence dans ces domaines.
L'objectif : faciliter et renforcer la concurrence
En particulier l'ouverture du marché des télécommunications a eu des effets extrêmement positifs en Allemagne. De nouvelles offres de services avec des prix en baisse - tel est le résultat de cette politique axée sur la concurrence qui, dans le secteur des télécommunications, a été soutenue par des avancées technologiques fulgurantes.
Dans le secteur postal, l'ouverture progressive du marché a entraîné une intensification de la concurrence dans tout le domaine soumis à des licences. Fin 2007, la licence exclusive que détenait la Deutsche Post AG pour les envois de lettres de moins de 50 grammes a expiré. Dans le secteur des transports ferroviaires, le réseau ferré a déjà été ouvert aux tiers dans les années 90, suite à la réforme ferroviaire. Le libre accès a créé de la concurrence, notamment dans le transport régional et de marchandises.
Les conditions requises pour une concurrence efficace sur les marchés de l'électricité et du gaz ont été et sont encore progressivement améliorées.