© malp - stock.adobe.com

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Aujourd’hui, la Commission européenne a accordé son autorisation conformément aux règles en matière d’aides d’État au ministère fédéral de l’Économie et de la Protection du Climat (BMWK) pour qu’il promeuve la décarbonation de la production sidérurgique chez thyssenkrupp Steel Europe. Cela ouvre la voie à un projet central de la transformation de l’industrie allemande vers la neutralité climatique. Conjointement avec le land fédéral de Rhénanie du Nord-Westphalie, le BMWK va financer à hauteur d’environ 2 milliards d’euros ce projet. Le projet doit permettre d’économiser jusqu’à 3,5 millions de tonnes d’émissions de CO2 chaque année.

Le ministre fédéral de l'Économie et de la Protection du Climat Robert Habeck a déclaré à ce sujet : « Il s’agit d’une décision très importante pour la protection du climat et le site industriel allemand. L’usine à Duisbourg est non seulement l’un des plus grands émetteurs de CO2, mais aussi un élément central de la création de valeur en Allemagne, du véhicule à l’éolienne. Il en va surtout de nombreux emplois qui peuvent être pérennisés grâce à ce projet. Je remercie la Commission européenne qui a permis que la procédure d’autorisation extrêmement complexe puisse être bouclée avant la pause estivale. »

Robert Habeck a ajouté : « À travers ce projet, nous donnons également un nouvel élan à l’économie de l’hydrogène en Allemagne et en Europe. L’installation de réduction directe permet de remplacer complètement le charbon par l’hydrogène vert dans la production sidérurgique. Dans le cadre du « PIIEC hydrogène », nous allons soutenir d’autres projets afin de garantir aussi la production et le transport de l’hydrogène. »

Le projet « tkH2Steel » de l’entreprise thyssenkrupp Steel Europe a été tout d’abord sélectionné dans le cadre du « PIIEC hydrogène » (projets importants d'intérêt européen commun - H2) et désormais autorisé séparément par la Commission européenne. La construction d’une installation de réduction directe avec un appareil de fonte dans la plus grande aciérie européenne est la prochaine étape importante menant à la décarbonation de la branche sidérurgique, à savoir la branche industrielle aux plus fortes émissions de CO2, et au développement de l’économie de l’hydrogène. L’avis de subvention national doit être remis sous peu.

Le projet « tkH2Steel » permet de produire de manière climatiquement neutre jusqu'à 2,3 millions de tonnes de fonte brute en utilisant environ 140 kilotonnes (kt) d’hydrogène vert, soit climatiquement neutre, à partir des énergies renouvelables. Les économies de CO2 de thyssenkrupp Steel Europe allant jusqu’à 3,5 millions de tonnes de CO2 par an correspondent à plus de 6 % des émissions de l’ensemble de l’industrie sidérurgique en Allemagne, qui sont à elles seules responsables d’un tie des émissions de gaz à effet de serre industrielles en Allemagne. Les nouvelles installations doivent entrer en service en 2026 et passer progressivement à compter de 2028 à l’hydrogène vert. Dans l’ensemble, environ 27 000 employés travaillent dans l’usine de Duisbourg et de nombreux autres emplois dépendent indirectement du site. Le mois dernier déjà, le ministre fédéral Robert Habeck avait visité l’usine et donné, lors d’une journée consacrée à l’acier, son soutien aux travailleurs dans le cadre de la transformation du site et de l’industrie dans son ensemble.

Le projet de Duisbourg doit être financé conjointement par l’État fédéral et le land fédéral de Rhénanie du Nord-Westphalie à hauteur d’environ 2 milliards d’euros, l’État fédéral mettant à disposition 70 % des fonds. Selon la décision de la Commission européenne, la subvention se divise en une part d’environ 550 millions d’euros pour les investissements dans les installations et en un paiement éventuel d’environ 1450 millions d’euros pour l’utilisation de l’hydrogène vert qui peut cependant déjà être versé en amont.

Il s’agit du deuxième grand soutien financier apporté à la décarbonation d’un site sidérurgique en Allemagne dans le cadre du « PIIEC hydrogène ». Fin mai 2023 déjà, l’entreprise Salzgitter AG avait reçu une subvention. Un autre projet de la société Stahl-Holding-Saar en Sarre ainsi qu’un projet d’ArcelorMittal sur les site de Brême et de Eisenhüttenstadt sont encore en cours de procédure d’autorisation conformément aux règles en matière d’aides d’État de la Commission européenne.