Sonnenstrahlen scheinen durch die Bäume im Schwarzwald, Baden-Württemberg

© gettyimages.de/Santiago Urquijo

Le gouvernement fédéral redéfinit l’architecture future de l’Initiative internationale pour la protection du climat (IKI) et par conséquent une partie importante du financement climatique international apporté par l’Allemagne.

À travers le programme de promotion qui existe depuis 2008 et qui est coordonné depuis 2022 par le BMWK, son responsable, et mis en oeuvre en étroite coopération avec le ministère fédéral de l’Environnement, de la Protection de la nature, de la Sécurité nucléaire et de la Protection des consommateurs et le ministère fédéral des Affaires étrangères, le gouvernement fédéral soutient les pays émergents et en développement à organiser et mettre en oeuvre de manière ambitieuse la protection du climat et de la biodiversité.

L’électrification des transports publics locaux en Indonésie, la restauration des forêts de mangroves au Mexique et l’introduction de normes d’efficacité énergétique pour des installations de refroidissement respectueuses du climat en Afrique australe : il ne s’agit là que de trois exemples tirés d’une grande palette de projets de l’IKI qui promeuvent la protection du climat et de la biodiversité dans le monde entier.

L’IKI représente ainsi une part importante des engagements financiers internationaux du gouvernement fédéral en matière de protection du climat qui ont permis jusqu’à aujourd’hui l’autorisation de plus de 1 000 projets de protection du climat et de la biodiversité dans plus de 150 pays du monde entier avec un volume total d’environ six milliards d’euros.

Stratégie IKI 2030

Les trois ministères présentent la nouvelle « Stratégie IKI 2030 » à l’occasion de l’année anniversaire du programme de promotion 15 ans après sa création.

Grâce à ce programme de promotion interministériel, le gouvernement fédéral continuera de soutenir et de promouvoir aussi à l’avenir la transformation socio-écologique dans les pays en développement et émergents. L’IKI promeut des projets dans les quatre secteurs d’intervention (I) Réduction des émissions de gaz à effet de serre, (II) Adaptation aux conséquences du changement climatique, (III) Sauvegarde et restauration de puits de carbone naturels et (IV) Protection de la diversité biologique. Environ 50 % des fonds, soit la plupart des aides financières, sont destinés au secteur d’intervention de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Parallèlement, le programme de promotion tient systématiquement compte des multiples interactions et possibilités de synergies entre les secteurs.

L’IKI va concentrer ses activités de promotion dans 14 pays d’intervention prioritaires situés en particulier dans les pays du Sud. Ces pays d’intervention prioritaires sont responsables de presque 50 pour cent des émissions de gaz à effet de serre mondiales et comptent également parmi les 25 points chauds de la biodiversité mondiaux. Cela signifie en d’autres termes que les projets IKI sont particulièrement efficaces dans ces pays car ces derniers présentent un grand potentiel pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation aux conséquences du changement climatique et la protection de la biodiversité. En raison de l’importance croissante de l’Afrique dans la protection du climat internationale, un engagement approfondi de l’IKI sur le continent africain est également planifié pour les années à venir.

La réussite de la protection du climat et de la biodiversité dépend largement de la mise en oeuvre d’un cadre politique approprié et de la politique réglementaire d’organisation de la transformation. C’est ici que l’IKI intervient. Le soutien et l’accompagnement d’un cadre de politique climatique ambitieux dans les pays partenaires pour organiser la transformation socio-écologique est un levier élémentaire de la Stratégie IKI. Outre la promotion d’approches innovantes, l’IKI va aussi miser davantage sur l’intensification d’approches déjà éprouvées au cours des prochaines années et contribuer considérablement à exercer un effet de levier sur les investissements privés dans la protection du climat et de la biodiversité grâce à des mécanismes d’incitation.

Afin d’exercer un effet de levier le plus grand possible en utilisant les moyens disponibles, la Stratégie IKI 2030 décrit des champs d’action prioritaires pour les travaux et efforts de promotion. Ces champs d’action prioritaires comprennent aussi des sujets et secteurs qui n’étaient pas au centre des efforts jusqu’à présent et qui doivent être davantage traités à l’avenir. Il s’agit notamment de : la décarbonation de l’industrie, la mobilisation d’investissements privés dans la protection du climat et de la biodiversité ainsi que les sujets du climat et de la sécurité et de la contribution à la mise en oeuvre du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal adopté en 2022.

Le travail de l’IKI dans le cadre de la nouvelle stratégie devrait devenir plus visible lors de la COP28 à Dubaï lorsque le nouveau Concours d’idées international d’un volume allant jusqu’à 320 millions d’euros sera présenté en plus de nombreux autres sujets.

Robert Habeck, ministre fédéral de l'Économie et de la Protection du Climat, a fait la déclaration suivante :

« Le changement climatique et la perte de la biodiversité sont des crises mondiales que nous ne pouvons surmonter qu’ensemble. L’Initiative internationale pour la protection du climat nous permet d’unir les compétences de trois ministères du gouvernement fédéral afin de soutenir les processus de transformation socio-écologiques dans les pays en développement et émergents, par exemple dans le secteur de l’énergie et dans la décarbonation de l’industrie. Nous promouvons des processus de transformation qui sont essentiels pour la protection du climat à l’échelle mondiale, qui sont des moteurs de croissance et créent une prospérité durable. À travers la « Stratégie IKI 2030 », nous montrons clairement que nous allons poursuivre cette voie de manière conséquente à l’échelle internationale également. »

Steffi Lemke, la ministre fédérale de l'Environnement, a déclaré à ce sujet :

« L’Initiative internationale pour la protection du climat est le fer de lance de l’Allemagne dans la coopération internationale pour la protection du climat et de la nature. Elle concilie la protection du climat avec la lutte contre l’extinction des espèces et renforce les interactions entre ces deux domaines. Plus concrètement : un projet qui soutient la restauration des forêts de mangroves au Mexique contribue parallèlement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, à l’adaptation aux conséquences de la crise climatique et à la conservation de la biodiversité. C’est exactement ici que la « Stratégie IKI 2030 » intervient dans le cadre de ses activités de promotion et crée ainsi des effets de synergie entre plusieurs champs d’action. L’IKI peut ainsi mieux exploiter ces forces. »

Jennifer Morgan, secrétaire d'État au ministère fédéral des Affaires étrangères et représentante spéciale pour la politique climatique internationale, a déclaré :

« Cette décennie est essentielle pour la protection du climat. Ce que nous réalisons ou ne réalisons pas aujourd’hui, aura des conséquences pendant des milliers d’années. C’est pourquoi il est si important que nous changions de cap dans la politique climatique mondiale. À travers la « Stratégie IKI 2030 », nous avons préparé l’Initiative internationale pour la protection du climat aux défis des prochaines années. Elle nous aide dans notre objectif à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Par ailleurs, la Stratégie montre clairement que nous resterons également à l’avenir un partenaire fiable des pays émergents et en développement et que nous les soutiendrons dans leurs mesures en faveur de la protection du climat et de la biodiversité. »